Le tribunal de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) est le théâtre d'un procès qui a débuté en octobre dernier et qui suscite l'attention du public. Les accusés, parmi lesquels figure le fils d'un roi béninois et trois ressortissants bangladais, font face à des accusations liées au terrorisme. L'audience du jeudi 09 novembre 2023 a été particulièrement marquante, avec les prévenus rejetant en bloc les accusations portées contre eux.
Les faits : un récit des arrestations et des circonstances entourant l'affaire
Tout a commencé en octobre dernier lorsque ces quatre individus ont été appréhendés pour des soupçons d'activités liées au terrorisme. Parmi eux, le fils d'un roi béninois, qui occupe une position notable au sein de la société. Les trois autres individus sont des Bangladais, dont le périple a pris un tournant inattendu.
Selon la version des faits présentée devant la Cour, le prévenu béninois a justifié sa présence aux côtés des Bangladais en expliquant qu'il avait agi à la demande de son frère résidant en Algérie. Ces derniers, en provenance du Ghana, avaient l'intention de faire une courte escale dans la région de la Donga avant de poursuivre leur voyage. Le prévenu aurait tenté de respecter les protocoles locaux en cherchant à informer les autorités locales, mais l'absence du délégué du village et les occupations du roi ont rendu cette démarche impossible.
L'intervention de la Police républicaine a précédé toute information officielle aux autorités locales, plaçant ainsi les individus en détention et lançant une enquête plus approfondie.
La défense : rejet des accusations et plaidoyer pour la relaxe
Devant le tribunal, les prévenus ont vivement nié les allégations d'appartenance à une organisation terroriste. Le fils du roi béninois a insisté sur le fait qu'il avait agi de manière transparente, tentant de suivre les procédures locales malgré les circonstances. Selon lui, l'objectif des Bangladais était simplement de faire une pause dans la Donga avant de reprendre leur itinéraire.
L'avocat de la défense a également pris la parole pour plaider en faveur de la relaxe de ses clients. Il a souligné l'absence d'éléments probants soutenant les accusations de terrorisme et a remis en question la légitimité de l'intervention de la Police républicaine sans une notification préalable aux autorités locales.
Les prochaines étapes : vers une délibération
La journée d'audience du 09 novembre s'est conclue par le renvoi du dossier au 07 décembre 2023 pour délibération. Cela offre un délai supplémentaire pour que le tribunal examine en profondeur les éléments présentés par la défense et l'accusation.
Alors que l'affaire se poursuit, la question de la légitimité des arrestations et les motifs réels derrière ces accusations de terrorisme restent à clarifier. La tension entourant ce procès souligne l'importance de garantir un processus judiciaire équitable et transparent pour toutes les parties impliquées. En fin de compte, l'issue de ce procès influencera non seulement le sort des prévenus mais également la perception de la justice dans le contexte spécifique de cette affaire.
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